20 avril 2007

Pâté de campagne présidentielle 2007 - Faites vos jeux, les jeux sont faits (2ème partie)

Quand on tape "Sarkozy" dans Goggole, on tombe sur ça. Devenir calife à la place du calife, il en rêve depuis son plus jeune âge. Et il est prêt à tout pour ça. Sarkozy caracole en tête des sondages depuis le départ ou en tout cas c'est ce que l'on essaye de nous faire croire. On connaît l'influence des sondages dans les décisions de vote. Quel que soit le mal que l'on peut dire de Sarkozy, le fait qu'il soit systématiquement placé en tête des intentions de vote tendrait à nous montrer qu'il a la confiance des électeurs et que donc c'est le meilleur des candidats. Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'avec lui, "le meilleur des mondes" comme Aldous Huxley l'a écrit, deviendrait vite possible...

Petit homme deviendra grand

Son vrai nom c'est Sarközy de Nagy-Bosca. C'est hongrois et ça veut dire "petit endroit marécageux". Un nom prédestiné. Physiquement, avec ses yeux de chien battu, il me fait penser à Sylvester Stalone, les muscles gonflés à l'hélium en moins bien sûr. On le présente souvent comme un excité. Il est vrai qu'il a plein de tics nerveux (notamment au niveau de la bouche et des épaules) et qu'il ne reste jamais en place (quand il est en mouvement, on voit moins qu'il fait 1m58). Peut-être que parce que c'est un homme pressé. Dès l'âge de 11 ans, à la question "qu'est-ce-que tu aimerais faire plus tard ?", il répond "Président de la République", comme De Gaulle qui est à l'époque au pouvoir.

Sarkozy est né en 1955 d'un père publicitaire issu d'une famille noble et catho hongroise et d'une mère fille d'un médecin juif converti au catholiscisme (ce qui permettra plus tard à Sarkozy de draguer l'électorat juif en rappelant cette filiation) qui, après que son mari volage se soit fait la malle, est devenue elle aussi avocate. La scolarité du petit Nicolas démarre mal puisqu'il redouble sa sixième. Surmontant
avec courage ce premier échec, il se lance comme sa mère dans des études de droit. Pour payer ses études, il fait des petits boulots et expérimente déjà son idée de travailler plus pour gagner plus. Après une maîtrise de droit privé (1978), il rentre à l'IEP de Paris mais en ressort sans diplôme à cause d'un zéro pointé éliminatoire en anglais (depuis, il a fait peu de progrès mais a réussi à séduire les américains). Finalement, il réussit le concours d'avocat (1981) et devient assez rapidement associé d'un gros cabinet spécialisé en droit immobilier qui va lui assurer de belles rentes annuelles (240 000 euros de dividendes perçus en 2002 !). Il se marie une permière fois en 1982 avec une corse et prend comme témoin de mariage, Charles Pasqua, à propos duquel il déclare qu'il est "son double" (l'accent en moins). En 1989, il pique la femme à Jacques Martin (qui n'en est plus à une près), Cécilia, et l'épouse en 1996 avec comme témoins prestigieux Martin Bouygues et Bernard Arnault (soient deux des plus grosses fortunes de France et tous deux à la tête d'un empire médiatique).

Son engagement politique est précoce. Il a à peine 20 ans lorsqu'il assiste à son premier meeting politique pour soutenir Chaban à l'élection présidentielle de 1974. Adhérent du RPR à sa création en 1976, il devient conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine en 1977 puis maire de cette ville en 1983 après le décès prématuré de son prédécesseur et au nez et à la barbe de Pasqua qui en briguait le fauteuil. Le bal des trahisons vient de commencer et avec lui l'ascension fulgurante de Sarkozy : en 1983 en plus de maire, il est élu au conseil régional d'Ile-de-France (jusqu'en 1988) puis en 1985 au conseil général des Hauts-de-Seine (le département le plus petit et le plus riche de France) présidé par son premier mentor Pasqua jusqu'en 2004, date à laquelle il "cède" sa place à Sarkozy.

A côté de ses mandats locaux, il exerce des responsabilités nationales : député de Neuilly dès 1988 et constamment réélu au 1er tour, il est nommé ministre du budget et porte-parole du gouvernement par Baladur après le raz-de-marée de la droite aux élections législatives de 1993. 1993 est une grande date pour Sarkozy : première entrée dans un gouvernement et héros national avec la prise d'otages de l'école maternelle de Neuilly par un désespéré qui a fait croire qu'il était ceint d'explosifs et qui a été abattu comme un chien par le RAID alors qu'il aurait pu être maîtrisé sans bain de sang (en utilisant des balles hypodermiques par exemple). Pour remercier Baladur, Sarkozy décide de le soutenir contre Chirac lors de la présidentielle de 1995. Cette trahison qui sera un fiasco lui coûtera cher : privé de poste dans le gouvernement Juppé et disgrâce (passagère) au sein du RPR.

Ce petit homme ayant plein de ressources, il se refait une virginité en devenant porte-parole du RPR de 1995 à 1997, puis président par intérim en 1999, date à laquelle il conduit la liste RPR-Démocratie Libérale aux élections européennes de 1999 avec comme résultat une belle branlée (pourvu que l'histoire se répète ?).

Défait mais pas mort, Sarko entreprend une traversée du désert pendant laquelle il reprend son activité d'avocat et tisse son réseau d'influence qui s'étend jusqu'aux Etats-Unis. Le score africain de Chirac en 2002 lui laisse espérer Matignon mais il n'aura "que" le ministère de l'Intérieur où il s'emploie à ériger un Etat policier (par la loi sur la sécurité intérieure de 2003 complétée par la loi Perben, le fichage ADN est étendu à tout individu soupçonné d'un délit autre que financier...).

La défaite de la droite aux élections régionales et cantonales de 2004 amène à un mini remaniement ministériel dans lequel Sarkozy quitte la Place Beauveau pour Bercy où il se fait remarquer en recevant le scientologue Tom Cruise. Dans le même temps, il fait main basse sur l'UMP avec un score "à la Chirac" de 85 % des voix et met en scène son élection comme Napoléon lors de son sacre. Après le "non" au référendum sur le TCE, Chirac qui en bon gaulliste aurait dû démissionner vire plutôt cet incompétent de Raffarin-tintin et le remplace par son chien fidèle Ville(perlinpin)pin. Sarko qui ronge son frein hérite d'un ministère énorme (Intérieur et Aménagement du Territoire) avec le grade de n°2 du gouvernement. Surtout il cumule le poste de patron de parti et de ministre d'Etat, ce que Chirac avait interdit en 2004 (mais bon, c'est Chirac, hein ?). Le vrai patron de la France, c'est lui et il faut toute la fourberie de Chirac pour le freiner dans ses ardeurs.

Aujourd'hui, le petit Nicolas est devenu puissant, très puissant depuis qu'il a reçu le soutien (politique, militaire et financier) des maîtres du monde (traduire les néocons américains). C'est surtout en cela que Sarkozy est inquiétant car il admire tant les Etats-Unis qu'il est prêt à leur offrir la France...

Si Sarkozy fait peur, aux citoyens de base mais aussi aux médias, certains ont compris que cela pouvait aussi être lucratif. Exemple avec le journal bayrouiste Marianne qui lui a consacré dans son numéro du 14 au 20 avril tout un dossier qui a eu tellement de succès qu'ils ont été en rupture de stock en 48h (300 000 exemplaires vendus) ! Comme quoi le bizness de la peur marche pour ceux aussi qui la dénoncent.

Travailler plus pour se faire niquer plus

C'est son slogan favori : "travailler plus pour gagner plus". En tant que libéral, la réduction du temps de travail n'est absolument pas une avancée sociale permettant à l'homme de gagner plus de liberté. C'est au contraire une hérésie économique qui va à rebours du mouvement mondial. D'ailleurs il le dit et donc il faut le croire : "La France (cette grosse feignasse) est devenue le pays qui travaille le moins en Europe". Pour être le meilleur, il faut travailler plus et tant pis pour la productivité, seul vrai indicateur à mesurer la performance au travail. Hors dans ce domaine, la France est championne d'Europe.

Cette mesure sensée revaloriser le travail ne s'adresse cependant pas aux cadres qui croulent déjà sous les heures sup' (et que Sarko promet de revaloriser de 25 % de plus) mais plutôt aux employés et ouvriers travaillant dans le secteur concurrentiel. Combien de personnes ont dû accepter de travailler plus et donc gagner moins pour conserver leur emploi suite à la menace d'une délocalisation ? Par ailleurs, bosser plus quand on est manoeuvre ou VRP avec des salaires au ras des pâquerettes la plupart du temps est synonyme de mise en péril de sa santé, de réduction des loisirs et de fin d'implication dans la sphère associative. Le retour à l'aliénation au travail chère à Taylor et à Ford. Comme si l'abrutissement médiatique ne suffisait pas, Sarkozy croit bon d'y ajouter l'abrutissement par le travail. Vive l'esclavage !

Sarkozy est optimiste. Grâce à lui, il souhaite (il ne s'engage pas, nuance) atteindre le plein emploi en moins de 5 ans. Sachant qu'avec l'effet conjugué de la baisse de la démographie et du papy boom, le nombre d'entrants sur le marché du travail baisse, que les statistiques du chômage seront toujours autant bidouillées et que Sarkozy veut obliger à travailler ceux qui refusent l'emploi qu'on leur propose, on peut penser qu'il arrivera à atteindre cet objectif. Comme aux States, son modèle...

Sarko et Ségo sont dans un bateau

Les similitudes dans les programmes sont flagrantes : protection sociale, logement, famille, retraites, Europe, délocalisations, services publics dans les quartiers et milieu rural. On est en plein copier-coller. Mais Sarkozy est plus explicite que Royal dont le texte de propagande est assez indigent. Ségo, c'est du Sarko light. Quand Ségo parle d'odre juste, Sarko lui répond : "je considère que l'autorité et le respect sont des valeurs fondamentales de notre société". Mais bon, Ségo n'est pas Sarko, elle ne va pas - ou en tout cas ne le dit pas - aussi loin que lui.

No limits

C'est finalement ce qui dérange chez Sarkozy. On a l'impression qu'il n'a aucune limite. Exemple avec son projet de ministère de l'immigration. Outre le tollé qu'il a suscité à gauche mais qui a ravi Le Pen et De Villiers, Sarkozy s'est défendu (sur TF1) en disant que la France était le seul pays d'Europe occidentale (à 15) à ne pas avoir ce type de ministère et que bon sang de bois, ce n'est pas normal qu'on soit encore à la traîne. Vérification faite par l'émission Arrêt sur image, un seul pays - l'Angleterre - a un ministère tel qu'en rêve Sarkozy. On aurait préféré que ce soit les socialos qui fassent le boulot mais ç'a en dit long sur leur ignorance...

De même concernant son emprise sur les médias. Sarkozy est l'ami de tous les grands patrons de presse et de chaînes TV et radio. Il peut faire virer du jour au lendemain un journaliste connu et reconnu (Génestar de Paris Match, le rédac' en chef du Figaro), interdire la publication d'un livre p
résentant sa femme sous un jour peu flatteur. Mais il peut très bien ne rien faire et ses voeux sont tout de même exaucés. Exemple avec cette censure subie par Laurent Bazin, présentateur-vedette sur la chaîne i-télé (Canal+/Vivendi).

Le pouvoir de Sarkozy est réellement démesuré. Des rumeurs d'attentats à la sauce rance Al Qaïda circulent sur le net. Le mollah Omar, toujours en vadrouille sur sa mobylette Pigeot 104, a lancé un avertissement aux forces armées stationnant en Afghanistan de s'en retirer au plus vite. La France est bien sûr visée. Si attentat il devait se produire, il serait ainsi justifié par le non respect de l'ultimatum. Mais Sarkozy qui peut compter sur la CIA et le réseau Gladio pour commettre ce genre d'horreur sur notre territoire peut aussi se la jouer sauveur, comme Chirac en 1986 avec les otages du Liban. Deux membres français d'une ONG intervenant en Afghanistan sont menacés d'être décapités par leurs ravisseurs si la France ne retire pas ses troupes d'ici une semaine. Une libération opportune par une action conjointe franco-américaine entre les deux tours permettrait, à n'en pas douter, de glorifier Nicolas Sarkozy qui pourrait ainsi mettre en avant sa crédibilité internationale et sa lutte efficace contre le terrorisme. Bref, ce ne sont certes que des hypothèses mais...

Ce qui est certain, c'est qu'il faut être totalement abruti ou menacé de mort pour voter Sarkozy. Bush a réussi à être élu en 2000 et 2004 grâce au trucage des machines de vote électronique. En France heureusement, le vote électronique sera marginal, donc pas de tricherie possible au niveau des résultats finaux. Il y a donc de l'espoir...

Orange, oh des espoirs

En fait, le résultat du vote Sarkozy va être conditionné par les électeurs de droite qui conscients du risque que Sarkozy incarne pour la démocratie se tourneront vers le ton au-dessous, à savoir Bay-mol. Bayrou, qui a adopté les couleurs emblématiques de la révolution orange (Ukraine, etc.), se dit au centre mais comme le centre est à droite, il est donc de droite. Le problème peut-être c'est que le programme de Bayrou est plus à gauche que celui de Ségolène Royal. On peut dès lors penser que les socialos anti-Royal voteront Bayrou comme l'ont appelé les traîtres Rocard, Kouchner et Allègre (proche de Jospin) qui, lui, a carrément rallié le révolté du Béarn.

Bayrou peut vraiment créer la surprise. Avec son image de looser, il a pas mal de crédit dans les banlieues abandonnées. Il a réussi à draguer les écolos tendance Hulot (ceux de droite, quoi). Son argument de rassemblement est porteur parce qu'il tape autant sur l'UMP que sur le PS qu'il accuse d'avoir bloqué le changement dont chacun aujourd'hui se réclame. Il propose donc une espèce de paix des braves où tout le monde se donnerait la main et irait d'un même pas vers des horizons communs de joie et d'espérance. C'est beau comme du Jean-Paul II ou du Benoît XVI. Amen !

Messie ? Mais euh

Bayrou Président ? Pfff, personne n'y croit (Jésus Marie Joseph) mais ouaille note ? Finalement, c'est le moins pire. OK, il est libéral, il fréquente des milieux louches bien connus des conspirationnistes comme la Commission Trilatérale, il est catho (comme Sarko et Ségo), il fait croire qu'il est agriculteur parce qu'il sait conduire un tracteur, il est atlantiste (comme les autres), il possède des chevaux de course (qui lui rapportent pas mal). Mais à part ça, il est tout à fait fréquentable. En plus, il est du coin, c'est un aquitain.

Son programme fourre-tout donne le tournis : pas moins de 18 thèmes développés avec des idées intéressantes. Mais de la théorie à la pratique, hein, y'a souvent un fossé qu'on essaye de combler lors de l'échéance électorale suivante en promettant le changement, le vrai.

En fait, Bayrou représente quand même un danger pour la démocratie, en tout cas dans sa dimension pluraliste. En effet, s'il gagne, il pourrait se constituer un parti libéral tentaculaire qui occultera tous les autres partis non affiliés à cette idéologie. La pensée unique qu'il pourfend deviendrait alors paradoxalement dominante. Cela permettrait d'un autre côté aux anti-libéraux de se recomposer eux aussi en pôle uni, donc plus fort et plus audible qu'aujourd'hui, ce qui pour le coup redonnerait un nouvel élan à la vie politique et de nouveaux espoirs d'un monde meilleur pour les perdants de la farce capitaliste néolibérale.

Et moi dans tout ça ?

Pour la première fois de ma vie, je n'irai pas voter. Chaque fois, on nous fait le même coup que voter peut changer la vie. Au niveau local, je suis d'accord. Au niveau national, c'est une mascarade, un hold up. Cela ne sert qu'à légitimer une personne et/ou un camp. En 2002, les Français ont cru au changement, au gouvernement d'union nationale tel que nous le vend aujourd'hui François Bayrou. On a vu le résultat. Pourquoi cela serait soudainement autrement ? Pour cela, il aurait fallu changer les règles de fonctionnement de la République qui aillent dans un sens plus démocratique (interdiction du cumul des mandats en nombre et dans le temps, proportionnelle, abrogation du Sénat, accroissement des pouvoirs du Parlement et affaiblissement des pouvoirs du Président, etc.). C'est le contraire qui s'est passé. Tout est verrouillé et ce sont toujours les mêmes qui en profitent. Je vois mal comment on pourrait inverser les choses avec les principaux prétendants actuels en dépit des promesses de campagne.

Mais ne pas voter n'est pas un acte d'abandon de mon devoir de citoyen. Au contraire. J'ai envie de m'engager. Et pour commencer au niveau local. Combien d'entre nous suivons ce qui se décide dans le conseil municipal de notre commune, au conseil général, au conseil régional ? Personnellement, je fais cet effort en lisant les journaux et les délibérations publiées, lorsque c'est le cas, sur les sites Internet des collectivités locales concernées. Mais je n'ai encore jamais assisté à une séance de conseil. J'ai décidé désormais de le faire. Et d'en rendre compte dans ce blog. Avant de me lancer un jour comme candidat à une élection.

Mon slogan : reprenons la politique aux politiques !

D'ici là, à vos commentaires pour les résultats du 1er tour...

10 commentaires:

Anonyme a dit…

t'as pas voté?? ba moi non plus...

Monsieur le Directeur a dit…

Nous sommes deux vilains petits canards donc. Plus conscients que les autres... ?

Anonyme a dit…

Ça va la paluche mutuelle les deux agneaux ?

Vous reste plus qu'à renvoyer votre carte électorale rageusement déchirée . Yeah, je suis un rebellllle !

Monsieur le Directeur a dit…

T'as raison, mon petit mouton. Tu es très obéissant. On te demande de remplir ton devoir de citoyen en allant voter comme un seul homme. Personne ne trouve vraiment grâce à tes yeux ? Pas grave ! Grâce à ton audace et à celle de tes congénères (85 %), les loups UMPS sans foi, ni loi (pour eux) s'en lèchent d'autant plus de plaisir les babines ! Et pour les "agneaux rebelles", vite un charter !

Anonyme a dit…

Tient, je t'ai trouvé 2 candidats qui pourraient te plaire :

http://brunocandida.com/

http://www.parti-genial-francais.fr/

Anonyme a dit…

Et mec pourquoi tu ne lances pas plutôt dans le journalisme?
D'ailleurs d'anciens journalistes de "Libéeation" ont lancé un site Rue89.com., site qui souhaite "marier le journalisme professionnel et la culture participative de l'Internet".
mais peut-être ne sont-ils pas assez conscients pour toi (fait gaffe au melon quand même)!
Personnellement ma seule politique c'est la musique, un truc de faignasse plus concret et moins idéaliste.
Ciao
Caz

Anonyme a dit…

Et comment va Cecilia?
Caz

Monsieur le Directeur a dit…

M'sieur Caz, y'a assez de bloggeurs qui font du bon journalisme (voir mes liens) sur le net pour que je m'y lance moi aussi. Mon blog à moi n'est accessible qu'à ceux à qui j'ai donné l'adresse, c'est dire mon ambition de reconnaissance. Je suis idéaliste, c'est vrai. Tendance utopiste pour rester optimiste. C'est quand même pas mal d'avoir des utopies, ça permet de rester éveillé et de faire marcher la machine à créativité. Comme dans la musique, le jazz notamment qui, à travers l'impro, permet de se dépasser, de conquérir de nouveaux territoires personnels, d'innover pour aller chercher le meilleur de soi. La musique est aussi un moyen de faire de la politique en exprimant une certaine vision dénonciatrice ou idéalisée de la société (ils vont bien les Voisins de grotte ?). Des musiciens engagés politiquement, y'en a plein. Trouves-tu ça incompatible ?

Monsieur le Directeur a dit…

Concernant Cécilia, j'y reviendrai dans un prochain billet "politic people". Je parlerai aussi des amours secrets de Ségolène... Stay tuned.

Anonyme a dit…

A propos d'utopie, de musique et de politique....
Il est bien sur tout à fait nécessaire de se révolter contre ce monde qui semble si éloigné de la vie, dire non, se révolter contre, est une étape et seulement une étape.On peut passer sa vie dans l'utopie (ce qui veut dire "qui n'a pas de lieu"), cela peut donner une direction mais ce n'est pas là le but.
Tout acte, musical ou pas, est politique, certains hommes et femmes en ont fait une spécialité, un métier, en fait il n'y a pas de séparation entre la vie et la politique, tout est lié. Le blues est politique, l'improvisation est politique, péter en public est politique!
ciao
caz